Moins de camions sur les routes et de kilomètres parcourus, plus de véhicules roulant au biocarburant, des solutions de pilotage de l’activité plus vertueuses… en six ans, nous avons réduit de 42% les émissions générées par le transport de nos marchandises. Objectif : atteindre les 50% en moins d'ici 2030
Place aux biocarburants
200 000 expéditions chaque année, ça en fait, des marchandises à faire circuler. Alors même si on ne peut pas empêcher toute émission de gaz à effet de serre, on peut quand même fortement les limiter. Et nous ne ménageons pas nos efforts pour faire toujours mieux.
Que ce soit sur nos flux amont (en provenance de nos fournisseurs) et aval (entre nos entrepôts et nos magasins), notre première action porte sur la nature de la flotte à laquelle nous recourons.
10 % de notre activité est réalisée sur rail-route, pour tous les axes éligibles longue-distance. Et quand il s’agit de revenir sur la route, nous avons pris des engagements très vite sur les biocarburants pour permettre aux transporteurs d’investir dans les moyens adéquats sur la durée.
Nicolas Davril, directeur du Transport
“Depuis 2017, nous sommes membres de Fret 21 et nous travaillons avec les transporteurs car c’est bien en avançant avec nos prestataires que nous pouvons faire bouger les lignes. Aujourd’hui, 100% de nos flux sont gérés avec des transporteurs engagés. C’est une démarche volontaire qui nous vaut d’être l’une des 8 entreprises labellisées Fret 21 depuis ce mois de novembre 2022.”
Nous privilégions depuis plusieurs années l’utilisation du gaz naturel GNV et notamment le biométhane (-80% d’émissions de GES) sur les courtes distances. Et nous avons accéléré depuis 2021 le déploiement des énergies alternatives. Nous sommes ainsi le premier commanditaire en termes de transport à faire rouler sa flotte au B100 français de Saipol. L'Oleo 100, qui est produit à partir de graines de colza français, est utilisé aujourd’hui par 30 de nos transporteurs partenaires. Cela représente 12 millions de kilomètres parcourus pour une réduction de minimum 60%, de l’empreinte carbone des flux. Et nous utilisons également le XTL issu des huiles recyclées (-90% d'émissions de CO2) pour 13% de notre activité.
Ainsi, dès la fin de cette année, 2/3 des kilomètres parcourus par les marchandises Leroy Merlin dépendront des énergies alternatives. Avec un objectif à 100% en 2025 malgré les incertitudes sur le prix de gaz.
Nous avons aussi renforcé le recours aux tracteurs de cour électriques BLYYD sur nos sites. 11 engins équipent désormais nos entrepôts. C’est la seconde flotte la plus importante en France. L’impact CO2 n’est pas négligeable puisque l’économie se chiffre à 165 000 litres de gazole par an. Et les gains en confort et sécurité sont maximal pour les équipes.
Moins de camions et moins de kilomètres
Des camions qui roulent plus propres, c’est bien. Mais des camions qui sont aussi mieux chargés et suivent des plans de transport optimisés, c’est encore mieux. Avec l’ouverture de 3 nouveaux entrepôts régionaux en 2021 - Nanteuil le Haudouin (60), Villette-d'Anthon (38) et Lunéville (54) - nous disposons aujourd’hui de 15 sites en France. Grâce à ce maillage beaucoup plus serré du territoire, nous avons encore réduit le nombre de kilomètres moyen parcourus l’an dernier de 1,5 million de kilomètres. Et simultanément, nous avons optimisé de 10% le taux de remplissage de nos camions en travaillant plus étroitement par exemple avec nos collègues de Weldom.
La bonne palette au bon endroit
Et puis, il y a aussi toutes ces actions moins visibles dont on parle peu. Par exemple, privilégier l’utilisation de palettes à dosseret métalliques a permis d’économiser l’équivalent de 100 000 palettes à dosserets bois jetables et de contribuer ainsi à la lutte contre la déforestation. Nous avons aussi initié une collaboration avec OPALEAN et la plateforme collaborative Magicpallet dont nous avons été les premiers clients il y a trois ans pour localiser et optimiser la circulation des palettes nécessaires au transport des marchandises. Inutile d’en faire venir du bout de la France si d’autres sont disponibles à proximité. Le résultat ? Encore plus de 100 tonnes de CO2 économisés en 2021. Les petits ruisseaux aussi font les grandes rivières !